UN CONTEXTE ÉCONOMIQUE DIFFICILE

2001
La saison 2001 s’amorce hâtivement avec un printemps sec où 40 % des incendies ont lieu. Au total, la saison comprend 970 incendies et 1 358 ha affectés. Dès le 27 mai, une évacuation préventive est faite à Némiskau et 311 personnes doivent quitter leur domicile.

Le 27 juin, dans le cadre des opérations de suppression, un pompier est blessé gravement lors de l’écrasement d’un hélicoptère près de la Rivière Mistassini.

Un groupe de travail est formé afin d’analyser les conséquences et les limites d’une application plus serrée de la Loi sur les forêts. Selon les conclusions de ce groupe, il appert qu’une application stricte de la loi exigerait plus en énergie et en ressources qu’elle ne donnerait de résultats spécifiquement en prévention. Cette avenue n’est donc pas retenue.
Campagne de prévention lancée en 2001

2002
Cette saison s’inscrit sous le signe des contrastes météorologiques. Alors que juillet, août et septembre présentent des records de sécheresse et de chaleur, les mois de mai et juin sont froids et pluvieux. Les superficies détruites au cours de la saison s’inscrivent presque toutes en juillet où 187 incendies ont lieu et 231 550 ha de forêt sont affectés. En septembre, 202 incendies prennent naissance, un phénomène inusité pour cette période de l’année.

Des feux hors contrôle au nord du Lac-Saint-Jean suscitent l’intérêt des médias qui souhaitent se rendre sur les lieux. « Le cabinet ministériel souhaitait être constamment informé des développements, ils ont même dépêché un attaché politique au Centre provincial de lutte qui y est resté jusqu’au rétablissement de la situation », se souvient Gérard Lacasse, coordonnateur à l’information. Par la suite, le ministre Gendron autorise un convoi des médias à se rendre sur les lieux en déclarant que la SOPFEU a toute sa confiance.

La Société doit faire face à un contexte économique difficile comportant un gel de cotisations générales. Une large consultation est tenue auprès du personnel pour évaluer des pistes d’économie. 

Des modifications aux règlements généraux sont apportées dans le but de reconnaître comme membres de la SOPFEU les détenteurs d’un contrat d’aménagement forestier, d’une convention de garantie de suppléance ou d’aménagement forestier.

Tout le personnel travaille à l’implantation du système de gestion de la qualité, ISO 9001-2000. 

2003
Pour une deuxième année consécutive, la SOPFEU doit faire face à un contexte économique difficile et ses cotisations générales ne sont pas augmentées. 

Les activités moins importantes permettent à la SOPFEU de venir en aide aux provinces de l’Ouest où 113 personnes se rendent en renfort.

Les pompiers forestiers qui travaillent en renfort en Colombie-Britannique en 2003


Afin d’examiner des pistes de solution pour les compressions financières demandées, un comité ad hoc composé de cinq administrateurs est formé. Certaines des mesures suggérées sont appliquées dès l’année suivante. De plus, un second comité de travail, composé d’administrateurs de la SOPFEU et de la SOPFIM, est formé pour rechercher d’éventuelles pistes de synergie entre les deux organisations.

Afin de prévenir que des feux naissent en zone restreinte et se propage en zone intensive, les frais liés à la zone tampon sont maintenant à la charge de l’ensemble des membres de la SOPFEU. En zone de protection restreinte, des sessions de formation sont dispensées par la Société. Les frais liés à cette démarche sont assumés conjointement par Hydro-Québec, le MRNFP et Affaires indiennes et Développement du Nord Canada.

Dans l’objectif d’améliorer les délais d’intervention sur les incendies, le conseil d’administration donne son aval pour la construction d’une piste d’atterrissage pour les avions-citernes à Rivière Bonnard.

Enfin, le groupe de travail sur les mesures préventives a émis des recommandations pour régionaliser l’interdiction de faire des feux à ciel ouvert ou à proximité au même titre que la restriction de travaux en forêt. Cette formule est retenue dans le but d’optimiser les bénéfices découlant du recours aux mesures préventives.

2004
La saison calme que le Québec connaît en ce qui a trait aux incendies de forêt permet de prêter assistance aux autres provinces.

L’année est à nouveau marquée par des compressions budgétaires. L’organisation a été en mesure de rencontrer la cible mais les restrictions demandées depuis quelques années fragilisent sans cesse l’organisation.


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