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Affichage des messages du 2015

LES CHRONIQUES DU DERNIER GARDIEN DE TOUR

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Présentation des chroniques Je suis Alain Sweeney, le dernier gardien de tour du Québec. J’ai effectué ce travail lors de l’été 1981. Alors âgé de 17 ans, fraîchement diplômé et prêt à devenir garde-forestier, au lieu d’un stage on m’offre ce gagne-pain particulier. À l’emploi de la société de protection des forêts de l’époque, mon rôle était de surveiller la forêt du sommet de la tour afin de repérer des fumées suspectes ou tout autre indice d’incendies. J’y travaillais suivant un cycle de 10 jours de travail suivis de 4 jours de congé, le tout de 8h à 17h. J’ai occupé cet emploi durant quatre mois, soit de mai à août. Je vous livrerai dans cette chronique, les différentes péripéties que j’y ai vécues! Les spécificités de la tâche La tour à laquelle on m’avait affecté était située au sommet du Mont du Général-Allard. Depuis plus de cinq ans, elle était la seule tour à être encore utilisée. Son positionnement sur la base militaire de Valcartier justifiait son utilisation puisque

LE MÉTIER DE GARDIEN DE TOUR

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La première tour utilisée pour la détection des feux de forêt en sol québécois a été inaugurée en 1910 au sud du lac Matapédia en Gaspésie. Située à 518 mètres d’altitude, elle permet au gardien de tour d’observer jusqu’à 260 000 hectares de forêt par beau temps. Le développement du réseau de tours atteint son apogée à la fin des années 1930 alors qu’il est constitué de plus de 500 tours. Ces dernières sont construites au sommet des montagnes dominantes et offrent une excellente visibilité des territoires forestiers à protéger. Il en existe encore quelques-unes à l’heure actuelle qui agrémentent le paysage québécois, bien que la majorité ait été détruite pour des raisons de sécurité.  Lors de la mise en place du système de tours, le gardien y demeure seul tout l’été, la durée de son séjour variant de quatre à cinq mois. Il travaille alors sept jours sur sept durant cette période. Son rôle est d’observer les territoires forestiers sous sa garde afin d’y repérer toute fumée ou sign

LA PLANIFICATION QUOTIDIENNE DU CHEF DE LUTTE EN ALERTE

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Le rôle du chef de lutte d’une équipe en alerte comporte plusieurs phases de préparation. Yannick Gaouette pompier forestier à la base principale de Val-d’Or, a accepté de nous en parler. « Lorsque je reçois en début de journée la confirmation que je suis désigné comme chef de lutte, je commence la cueillette d’informations : situation des interventions déjà en cours, l’analyse des données météorologiques actuelles et prévisions pour la journée, l’évaluation de l’assèchement des combustibles selon les secteurs ». Ces données sont accessibles dans le système d’information des incendies de forêt (SIIF) , développé par le personnel de la SOPFEU .  Il prend également connaissance de la fiche technique de la mission type qui confirme la charge utile qu’il pourra apporter à bord de l’hélicoptère. « C’est une étape très importante » précise Yannick. « Selon les appareils et les conditions climatiques, il peut y avoir de bonnes différences. Il ne faut pas dépasser le poids maximal

POMPIER FORESTIER : UN MÉTIER PHYSIQUE!

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C’est connu, être pompier forestier est un travail physique! Afin de favoriser les bonnes méthodes d’entraînement, la direction de la base principale de Baie-Comeau et le syndicat représentant le personnel saisonnier ont mis en place un comité pour étudier la question du conditionnement physique. De ce comité bipartite créé en 2010 est née l’idée des séances d’entraînement à la tâche, puis d’un parcours entièrement dédié aux pompiers forestiers.  Interpellés par l’approche, certains ont aménagé un sentier de style crossfit en recréant certains mouvements et différentes tâches exécutés lors du combat des incendies. Le parcours est en construction depuis l’an passé et, à terme, il devrait compter huit stations. Les six stations actuellement créées permettent de faire des exercices variés : Simuler un terrain avec enjambement;  Monter et descendre des pentes; Recréer l’effort lors de l’arrosage terrestre. « J’ai imaginé le parcours afin qu’il sollicite plusieurs parti

RÉCIT D'UNE MISSION HORS PROVINCE

Le peu d’activités de la présente saison de protection au Québec fait contraste avec ce que les provinces de l’Ouest canadien ont vécu jusqu’à présent. La Société de protection des forêts contre le feu a donc été en mesure de répondre favorablement à plusieurs demandes d’aide de ces provinces pour des avions-citernes, des équipements de lutte et du personnel. En juillet, c’est près de 110 pompiers forestiers québécois qui ont participé à deux missions en Alberta et au Manitoba. Nous vous invitons à écouter l’entrevue réalisée par la journaliste Frédérique Brais-Chaput, de la radio CHEF-99 de Matagami, qui a recueilli les commentaires des pompiers forestiers Jean-François Langevin et Félix Morin-Parent au retour d’un séjour à The Pas, au nord du Manitoba.

IMPLICATION DU PERSONNEL EN SANTÉ ET SÉCURITÉ

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Le combat des incendies de forêt comporte des risques inhérents qui ne se limitent pas qu’au seul travail sur la ligne de feu. Une multitude d’activités peuvent être à l’origine d’incidents ou de blessures. C’est pourquoi la Société de protection des forêts contre le feu se fait un devoir de bien identifier et définir les sources potentielles de risques et d’y apporter rapidement des correctifs qui assureront la sécurité et l’intégrité de l’ensemble de son personnel. À ce chapitre, l’apport des travailleurs est essentiel. En plus de signaler des situations problématiques, ils sont également appelés à faire partie des solutions en proposant des pistes d’amélioration tant au chapitre des méthodes de travail que des outils et équipements utilisés. L’échange d’information entre les différentes bases que ce soit par l’entremise des comités de santé et sécurité ou par des projets spéciaux permet de mettre en commun les différentes expertises des travailleurs. Les rampes mobiles pour

COMMENT CALCULE-T-ON LE DANGER D'INCENDIE

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Le danger d’incendie est une évaluation de l’inflammabilité des combustibles forestiers (brindilles, racines, arbres, etc.) et des herbes sèches. Il provient des observations et des prévisions météorologiques des derniers jours ainsi que de l’historique des feux des années précédentes. Établie à partir des relevés de 191 stations météorologiques, cette donnée permet de prévoir le potentiel d’allumage de la forêt, mais aussi d’envisager le comportement d’un feu. Pour connaître le danger d’incendie, il est nécessaire d’avoir en main l’Indice Forêt-Météo (IFM). Déterminé par diverses composantes tenant compte de la température (°C), de l’humidité relative (%), de la vitesse du vent (km/h) et des précipitations (mm), l’IFM est le meilleur indicateur pour prévoir le niveau d’inflammabilité de la forêt. Pour l’obtenir, il faut considérer les composantes suivantes : • Indice du combustible léger (ICL):  Évaluation du potentiel d’allumage du combustible se trouvant à la surface d

COMMENT S'ASSURER QU'UN FEU EST BIEN ÉTEINT?

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Quelle satisfaction que de faire cuire la truite qu’on vient de pêcher sur un feu de cuisson, juste à côté du chalet ou de la tente. Quel plaisir que de bivouaquer autour d’un feu de camp. Discuter, philosopher, gratter la guitare, chanter ou, tout simplement, regarder les étincelles se mêler aux étoiles en dansant. Bien sûr, il faut préparer notre feu selon les règles de l’art. Choisir un endroit sans couvert forestier, préférablement à l’abri du vent, près de l’eau et s’assurer que son nid soit libéré de toutes matières végétales pour éviter une éventuelle propagation. Au Québec, les statistiques de la dernière décennie, révèlent qu’en moyenne chaque année 52 incendies sont imputables à des feux de camp ou de cuisson mal éteints ou laissés sans surveillance pensant, à tort, que ça s’éteindrait tout seul, avec le temps. Des sinistres qui ont détruit une superficie moyenne annuelle de 185,8 ha de forêt ayant entraînés des coûts d’extinction d’un peu plus de ½ million de do

LE MÉTIER DE GARDE-FEU

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Au Québec, la protection des forêts contre le feu possède une histoire riche qui s’étale sur plus d’un siècle. Le garde-feu, personnage phare de son développement, a été amené à jouer de nombreux rôles allant de la détection à la prévention en passant par la mise en application des lois. Aussi appelés patrouilleurs, les gardes-feu travaillaient généralement sept jours sur sept durant une période d’environ cinq mois. Plusieurs de ces travailleurs saisonniers ont même occupé ce poste toute leur vie. Les premiers gardes-feu sont nommés en 1889 et sont généralement sélectionnés à même la population locale afin d’effectuer la surveillance de terrains licenciés spécifiques dans leur région. À cette époque, ils touchent un salaire mensuel variant entre 50 $ et 60 $. La protection des forêts contre les feux s’organise davantage à partir de 1894 alors qu’est créée la première zone de protection dans la région de l’Outaouais. Il est alors proposé d’embaucher 27 gardes-feu permanents qui parco

SAISON 2015

Malgré un printemps tardif, la saison de protection 2015 a débuté en force dès le 1er mai. Le nombre élevé d’incendies a forcé le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) à mettre en place une interdiction de faire des feux à ciel ouvert, le 6 mai. Au total, 61 incendies ont été recensés et 67 hectares affectés alors que cette mesure était en vigueur. En seulement 10 jours,  le nombre total d’incendies combattus s’est élevé à 169, mobilisant notre personnel ainsi que les pompiers municipaux. Au cours de l’hiver, plusieurs rencontres ont eu lieu afin de bien identifier les besoins de nos clients en zone de protection nordique (MFFP, Affaires autochtones et Développement du Nord Canada et Hydro-Québec). Les travaux ont permis de bien cerner les besoins de détection et de vigie sur le territoire visé par l’entente. Les valeurs à protéger ont été identifiées et la présence d’incendies à proximité de celles-ci nécessitera des activités de suppression. Le défi est grand pui

PARTENARIAT ENTRE LA SOPFEU ET LES PREMIÈRES NATIONS DU QUÉBEC

Au début du mois de mai, le gouvernement Harper annonçait un programme permettant d’aider les Premières Nations du Québec à se préparer à faire face à des situations d’urgence de toutes sortes, dont les incendies de forêt. Selon les propos de Bernard Valcourt, ministre des Affaires autochtones et du Développement du Nord Canada (AADNC), « nous préparons des mesures pour faire en sorte que les Premières nations du Québec disposent de moyens pour réduire les risques de sinistres et qu’elles soient mieux préparées à intervenir lorsque des vies et des propriétés sont exposées au risque. » La SOPFEU est associée à ce programme en mettant à contribution l’expertise de son personnel pour faire l’évaluation de la vulnérabilité des communautés aux incendies de forêt et pour proposer des moyens visant l’atténuation de ces risques. Une formation sur le combat des incendies sera également offerte permettant une première intervention par les membres de la communauté lors d’un incendie à proximit

UNE FORMATION QUI PRÔNE LA RESPONSABILISATION DES COLLECTIVITÉS

Les collectivités situées en zone nordique sont établies dans un écosystème où les incendies de forêt ont toujours été présents. Les habitants peuvent y vivre en sécurité s’ils réduisent la vulnérabilité de leurs collectivités aux incendies de forêt. La protection des communautés en zone de protection nordique peut ainsi en être grandement facilitée. Au cours de l’hiver, la SOPFEU a parrainé deux ateliers de formation sur l’atténuation des risques et la protection des collectivités. Quarante-huit personnes ont assisté à ces ateliers, principalement des employés de la SOPFEU qui ont un rôle à jouer pour la protection contre les incendies en zone nordique de même que des représentants du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs,  du ministère de la Sécurité publique,  du ministère des Affaires autochtones et du Développement du Nord Canada, du Department of Natural Resources de Terre-Neuve et Labrador, Hydro-Québec et de trois communautés des premières nations.  La formati

LA SOPFEU VOUS INFORME EN TOUT TEMPS!

Vous avez consulté le  site Internet de la SOPFEU  dernièrement? Sans doute aurez-vous remarqué que des changements y ont été apportés. Tout d'abord, mentionnons la carte interactive en page d'accueil qui diffuse l’information en temps réel sur l'état de la situation en forêt. Aussi, nous avons ajouté des cartes à notre plateforme d'abonnement permettant de visualiser facilement les secteurs qui vous préoccupent. Il est ainsi plus facile de recevoir l’information souhaitée directement par courriel. Vous possédez un téléphone intelligent? Téléchargez notre site optimisé ou notre application mobile pour iPhone . Vous y retrouverez, de façon synthétisée, les informations les plus consultées sur le site de la SOPFEU. Au cours des dernières années, la SOPFEU s’est dotée de plusieurs plateformes afin de vous informer le mieux possible sur ses activités, et ce, rapidement. Pour obtenir des nouvelles en temps réel et divers renseignements sur nos activités, abonnez-vous à

DES POMPIERS EN MISSION DANS L'ÉTAT DE NEW YORK

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En mars dernier, la SOPFEU est venue en aide au U.S. Fish and Wildlife Service (USFWS) à Long Island dans l’État de New York. Des pompiers ont été affectés pour une période de deux semaines à l’abattage des arbres au Wertheim National Wildlife Refuge, aux prises avec une infestation d’insectes s’attaquant aux pins.  Au total, neuf pompiers forestiers et un agent de protection de la base de Roberval ont travaillé à ce projet. Les pompiers ont aimé cette expérience de travail et ont été surnommés par les autorités locales américaines « Hurricane Quebec » car ils ont exécuté la tâche trois fois plus rapidement qu’estimé au départ. Nos pompiers ont remis une plaque commémorative aux autorités locales. Cette plaque, sculptée dans l'un des pins abattus, est une réalisation artisanale de nos pompiers.

L’IMAGERIE À HAUTE ALTITUDE : LE PROJET CONTINUE

La saison 2014 n’a pas permis de pousser l’expérience de l’imagerie en haute altitude aussi loin que souhaité au Québec, mais une centaine d’heures de vol hors province ont cependant été effectuées en Colombie-Britannique et en Alberta. Jusqu’à maintenant, les résultats sont concluants et la méthode a fait ses preuves. Ces données ont été analysées dans le cadre d’un projet de fin d’études à l’Université Laval par M. Édouard Moreau (pompier forestier à la base 2). Sur la base des données disponibles, il en ressort que cette méthode comporte des avantages indéniables et elle est moins limitative que l’hélicoptère pour la détection de points chauds et la délimitation de contours de feux. Ces résultats permettront de baliser le suivi de ce projet, qui est désormais réalisé par Trans Capital Air. En 2015, l’appareil sera opéré par le même équipage que l’an dernier et sera équipé d’un capteur de pointe plus précis que le précédent. Il est composé entre autres d’une caméra infraroug