UNE FORMATION QUI PRÔNE LA RESPONSABILISATION DES COLLECTIVITÉS

Les collectivités situées en zone nordique sont établies dans un écosystème où les incendies de forêt ont toujours été présents. Les habitants peuvent y vivre en sécurité s’ils réduisent la vulnérabilité de leurs collectivités aux incendies de forêt. La protection des communautés en zone de protection nordique peut ainsi en être grandement facilitée.

Au cours de l’hiver, la SOPFEU a parrainé deux ateliers de formation sur l’atténuation des risques et la protection des collectivités. Quarante-huit personnes ont assisté à ces ateliers, principalement des employés de la SOPFEU qui ont un rôle à jouer pour la protection contre les incendies en zone nordique de même que des représentants du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs,  du ministère de la Sécurité publique,  du ministère des Affaires autochtones et du Développement du Nord Canada, du Department of Natural Resources de Terre-Neuve et Labrador, Hydro-Québec et de trois communautés des premières nations. 

La formation a été conçue afin de permettre aux résidents de secteurs propices aux incendies de forêt de se doter de connaissances et de moyens pour réduire considérablement la vulnérabilité de leur collectivité aux incendies de forêt. Ce qu’ils parviennent à faire en planifiant et en travaillant ensemble.

La formation se base sur des études et recherches démontrant que le feu ne s’étend pas comme une inondation, un glissement de terrain ou une avalanche. Le feu ne détruit pas tout sur son passage. Le feu s’étend seulement sur les lieux où il y a des matières inflammables supportant la combustion. Les faits sur lesquels la formation s’appuie :

  1. 85 % à 90 % des maisons dont la toiture n’est pas combustible et dont le dégagement est de 10 mètres résisteront au passage d’un incendie de forêt d’importance;
  2. Plus de 50 % des maisons détruites par les incendies de forêt s’enflamment en raison des étincelles;
  3. Les maisons ne s’enflamment pas toujours lorsqu’un incendie de forêt de grande intensité est à proximité.

Le risque d’ignition d’une propriété dans une zone périurbaine est déterminé en fonction de caractéristiques de la structure et des matériaux inflammables avoisinants. 

À cet égard, voici quelques exemples de mesures d’atténuation :

  1. Installer des toitures résistantes au feu comme le bardeau d’asphalte ou la tôle;
  2. Avoir des avant-toits fermés dont les évents sont grillagés;
  3. Remiser le bois de chauffage à plus de 10 m du bâtiment;
  4. Fermer l’espace sous la terrasse ou le balcon;
  5. Réduire et aménager la végétation entourant le bâtiment.

Le but ultime est de créer des collectivités capables de vivre dans un écosystème où les incendies de forêt sont présents et de pouvoir résister à leurs effets. L’atelier de formation pour les représentants locaux Intelli-feu a été diffusé par  « Partners in Protection », une association canadienne souhaitant réduire le risque de pertes causées par les incendies de forêt dans les zones habitées ou périurbaines. 

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